Vue de loin, Alice semblait être une fille normale. Elle ne paraissait pas exceptionnelle, et se fondait plutôt bien dans la masse. Personne ne pouvait soupçonner qu’un chain se cachait sous son corps humain. Sa silhouette la rendait grande et plutôt impressionnante. De longs cheveux châtains foncés encadraient son visage, des cheveux si longs qu’ils descendaient jusqu’à son bassin. Ceux-ci se coiffaient d’une manière bien particulière, étirés en forme d’épi sur les côtés avec deux tresses flottantes symétriquement dans l’air, le reste ordonné en « un rideau ». Ses yeux violets en amendes donnaient un regard perçant, vif et remarquable, le rendant très expressif. Son visage en général exprimait lui aussi ses sentiments, parce que la jeune fille était quelqu’un de très naturel. Le langage du corps ne trompait pas dans ces cas-là. Quand elle boudait, ses yeux râlaient, quand elle s’énervait, ses traits se fronçaient… La plupart du temps, Alice portait une longue robe rouge aux extrémités blanches. Un gros nœud papillon blanc recouvrait presque toute sa poitrine, et la jeune fille portait souvent des gants de la même teinte, en cuir, ou tout du moins autre que des gants de laine lambda. Ses cuisses restaient à découvert, par tous les temps, protégées que d’une mini-jupe (imaginiez-vous, lorsque le vent soufflait ~). Elle portait des bottes blanches à ficelles. La plupart des gens la croyaient faible, ce qui faisait qu’ils avaient une drôle de surprise lorsque son caractère brute de pomme se réveillait. Cet accoutrement ne la quittait jamais, si bien que lors de rares occasions où elle devait s’en séparer, le lapin trouvait toujours le moyen de porter du rouge et du blanc (ce qui devait être sans contestation, sa couleur préférée).

Parlons-en, justement. Si Alice présentait une apparence humaine, elle n’en restait pas moins un lapin lorsque Oz libérait ses pouvoirs. Un lapin noir d’ailleurs assez impressionnant quand il apparaissait. Ses yeux colorés rouge sang vous glaciez le sang, d’autant plus que ses crocs parfaitement aiguisés peinaient à vous rassurer. Celui-ci ne faisait d’ailleurs pas la taille d’un rongeur commun, même bien plus qu'un humain. Des chaines l'entouraient également sous cette forme, puisque ses pouvoirs s'en servaient énormément. De plus, la jeune fille gardait ses vêtements lorsqu’elle se métamorphosait ; disons qu’ils se resserraient. Cela donnait vraiment l’ambiance de ces vieux films horrifiques.