J’étais tranquillement en train de lire un bouquin quand un rayon de soleil vint apparaître sur mon visage. De plissai les yeux éblouis par la lumière, j’attendis quelques seconde avec l’espoir que ce rayon allé disparaître mais je fus obligé de me lever pour fermer le rideau. Je soufflai et me rassit pour continuer à bouquiner.
Une trentaine de minutes plus tard mon ventre commencé à gargouillé, j’avais faim même plus que faim, je pourrais manger un troupeau de brebis bien dodus. Je me levai posai mon livre et trottinai légèrement vers la cuisine, je contournai la table et m’arrêtai devant le garde mangé. Je l’ouvris et vis … du vide. Plus rien il était totalement vide, en plus de ça mon ventre gargouillé de plus en plus fort. Je courus jusqu'à la chambre d’Illian, ouvrit violement la porte et criai :

« Illi, on a un gros problème ! » Je repris ma respiration et reprit « Le garde mangé est vide !»

Je regardai Illi mais ne vis aucune réaction de sa part, je le pris par la main et l’emmena dehors.

« On va aller au marché pour acheter de quoi manger et après on cuisinera un merveilleux festin »

On marchait en direction des rues marchandes de la ville de Réveil, moi je n’arrêtais pas de poser plein de question à Illian en sautant au tour de lui.

-Dit, dit, on pourra prendre du lapin ? Un ? Un ? Et aussi des pommes de terre avec le lapin, alors ? Alors ?

Et je continuai comme ça pendant un bout du chemin avec toujours le sourire aux lèvres. Quand je n’avais plus d’idée de ce qu’on pourrait acheter je restai à côté de lui en le regardant. Arrivé près d’un champ de blé, je ne pus m’empêcher de me transformer en loup pour aller gambader dedans.
Je courus à toute vitesse en aboyant, on pouvait voir les grains de blé se détachant de la tige sautaient dans tous les sens. Après quelques minutes de défoulement je rejoignis Illian sur le chemin tout en reprenant ma forme humaine. Arrivé devant lui je lui sautai dessus tout en criant « J’ai faim !!! »
Je redescendis de son dos quand on putt voir le début des rues marchandes. Je courus lançant Illi à la traine.

-Dépêche toi ! J’ai FAIM !

Tout l'art et la manière de se reposer en paix, surtout en étant légèrement déprimé comme je l'étais aujourd'hui, consistait a donner suffisamment d'activité a éléa pour qu'elle ne vienne pas traîner dans mes pattes... Ce qui pouvait sembler une très bonne idée en théorie, mais qui était très peu faisable dans la pratique... Parce que la chain étant ce qu'elle était, soit une créature intenable au même endroit pendant plus de une heure, elle avait, après un début de journée pour pourtant fort agréable, décidé de sortir faire des courses. Préciser que je n'avais pas eu voix au chapitre serait une perte de temps, elle avait comme chaque fois qu'une chose lui faisait vraiment envie, débarqué dans ma chambre, pris un air catastrophé/alarmé pour me servir je sais quelle raison, et ni une ni deux, je n'avais que le temps d'attraper ma cape avant de me retrouver dehors. Aujourd'hui c'était visiblement un problème de manque de nourriture qui l'avait poussée a sortir, problème assez incompréhensible car il restait a manger. Enfin, des choses comme des légumes de la gardienne, ce qui devait être l'équivalant de rien pour la louve... «Si ce n'est pas de la viande ça existe pas» aurait pu être le credo d' Elea...
En attendant, alors que j'essayais tant bien que mal de replonger dans mes pensées, elle me tournait autour, comme un chien agaçant et trop joueur, mais avec la parole en plus... Éléa, ou l' art et la manière de donner l'impression de se balader avec un enfant de quatre ans.Manque de chance, je n'aime pas les enfants... Heureusement pour elle, elle n'eu bientôt plus d'idées d' aliments extravagants ou pas a me proposer a dîner, et elle se contenta de marcher tranquillement a mon côté. Ce qui tombait bien puisque je me sentais prêt a l'étriper, toute détentrice de ma vie qu'elle soit... Sur le coup vraiment, j'étais tombé sur une chain particulièrement casse pieds... Oh, bien sûr, elle pouvait paraître jolie et gentille et adorable au premier abord, mais si le premier point n'était pas trop discutable, il n'en allait pas de même pour les deux suivants....
Alors que nous passions près d'un champs, l'ennuyante créature se changea en loup, et pendant son élan, se mit a louvoyer entre les plants en aboyant, finissant malgré tout par m'arracher un sourire. Elle était peut-être agaçante et pas très maligne, mais elle était ce qui se rapprochait le plus d'une soeur, et je l'appréciait quand même. Après quelques instants, la louve revint a toute allure, redevint éléa dans son élan, et me sauta sur le dos en criant. Plus de sourire, je retire ce que je viens de dire, cette bête est franchement énervante.
Contenant mon agacement, je récupérais sa main dans la mienne, car même si ce geste me privait de mon autonomie, au moins je pouvais être sur que la chain resterait la. Et elle serait obligée de porter les courses, être manchot n'a pas que des désavantages...
Nous arrivions en ville. Une ville, comme toutes, animée, pleine de bâtiments, de rues et de gens qui, quand ils faisaient attention à vous, aimaient a vous contempler d'un air de dégoût a peine masqué. Juste avant d'entrer enfin dans une rue animée où se trouvaient les boutiques, je lâchais la main d'éléa, remis mes cheveux convenablement afin de cacher mon oeil droit, rabattis soigneusement ma cape sur mon épaule, et me plaçait a la gauche de ma chain, qu'on ne voit pas qu'il n'y avait pas de symétrie dans mes membres. J'étais prêt à sortir de ma ruelle, tout devrait bien se passer. Je regardais éléa et lui souris:

“Allons-y, on prendra du lapin, comme tu le voulais.Et ce soir, je cuisinerais tu verras “

Après tout, sortir de chez soit n'a jamais tué personne...

Nous arrivons à l’entrée de la ville, mes yeux étaient grands ouverts surpris des tas de grandes rues et des maisons à plusieurs étages. À chaque fois que l’on passait à côté d’une à plus de deux étages je secouai le bras d’Illian pour lui montrer, c’était très surprenant pour moi qui vivais dans un appartement.

Quand nous fûmes arrivés dans la première rue marchande, je déglutis de bonheur devant tous ces stands vendant de la nourriture. À un moment, je ne sentis plus la main d’Illy sur la mienne, je le regardais mais il n’était plus là. J’eus pendant deux secondes un moment de frayeur, heureusement mon contractant s’était juste déplacé à gauche de moi. Il me sourit et me dit :

« Allons-y, on prendra du lapin, comme tu le voulais. Et ce soir, je cuisinerais tu verras »

Sur mon visage apparut un énorme sourire comme celui d’un enfant en train déballer un cadeau et de découvrir que c’était le joué dont il a toujours rêvé. Je m’éloignai d’Illian pour me rapprocher d’un stand où devant avait pleins de légumes.

«- Bonjour monsieur, vous vendez du lapin ? » dis-je avec le sourire.
-Désolé mademoiselle, comme tu peux le voir on vend que des légumes ! »

Mon sourire s’effaça en un clin d’œil, ma respiration se fit de plus en plus forte. Comme un marchand ne pouvait pas vendre de la viande, pour moi, cela était impossible.

« Comment ça vous ne vendez pas de viande ? Vous vous foutez de moi ? »

Je lui montrai mes canines qui, même dans ma forme humaine, sont très pointues. J’essayai d’atténuer ma colère, je frappai du poing faisant tomber quelques pommes de terre et partis. Je me remis à côté d’Illian et lui demandai :

« Cette abruti n’avait pas de viande, et en plus il se moquait de moi. Si je ne mettais pas retenue, j’en aurais fait qu’une bouché ! »

Je soupirai … On continuâmes à marcher, tranquillement, à la recherche d'un stand vendant de la viande. Mon attention fut prise par une vieille dame qui vendait des vêtements, je pris le bras d'Illi et l'emmenai avec moi voir les vêtements que vendait la vielle dame.
Je fouillai assez rapidement sans trop m'intéresser sauf pour une robe longue de couleur bleu avec des paillettes. Je la pris et la mis contre mon corps.

« Est-ce-que ça me va ? »