Pandora Destiny
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 Fictions en vrac

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Ioshua Aztarth
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MessageSujet: Fictions en vrac   Fictions en vrac Icon_minitimeJeu 3 Nov - 13:05

La nuit n'a plus de secret

** Et si tout cela n'était qu'un piège**

Tandis que tout s'avançait hommes comme bêtes, une personne restait songeuse comme reflouée par de mauvaises vagues. Le trajet était éprouvant pour elle; on lui reprochait tout puis son exact contraire. Son chain grimpa le long de sa jambe puis atteignit son épaule d'où il la regardait tristement. Depuis qu'elle devait ainsi se battre, certaines choses avaient perdu à la fois leur saveur ou leur odeur; tout commençait à se ressembler et à se confondre. Son compagnon était ce qu'on appelle une ombrule, son nom lui venant bien sûr de sa nature... Elle n'avait pas de matière. Elle s'insinuait dans l'ombre des gens pour pouvoir agir. Aussi souvent on forçait souvent la jeune femme à ne dormir que le jour, elle dormait pendant cette période où elle était jugée inutile. Favore se savait utilisée mais elle ne rechignait pas pire, elle acceptait parce qu'elle avait toujours vécu ainsi. Elle leva les yeux vers cette lune qu'on lui prédisait être sa dernière... Ce soir il y aurait un nouvel affrontement. Pour sauver sa place, elle se devait de combattre et de mourir éventuellement pour elle; elle le savait telle était la dure loi des Scylles.

Les Scylles vivaient dans la crainte de voir leur peuple s'éteindre. C'était les derniers à se battre ainsi alors quelque part on leur voulait. Pour les autres, ils n'étaient rien d'autres que des mercenaires d'un âge devenu trop ancien et dont il fallait à présent tirer un trait. Favore avait déjà vu mourir sa jeune soeur qu'elle portait en son coeur. Comment apaiser un coeur qui pleure? En se souvenant des jours heureux, en espérant les garder à jamais en mémoire. La nuit s'est levée, elle lui appartient corps et âme. Depuis ce train de vie la lumière du soleil faisait briller ses iris verts, elle l'effrayait. La nuit pouvait tout couvrir voilà pourquoi elle s'y sentait bien tant la honte que la culpabilité. Tout le monde pouvait être tout le monde; toute limite était ignorée. Elle aimait autant la nuit que son ombrule, autant presque qu'elle aimait la vie.

Ses pieds nus effleuraient les feuilles. Elle aimait se sentir légère et virevoltait parmi ces êtres que la vie avait délaissé comme pour les relever ne serait-ce qu'une dernière fois ! Cela formait comme un ballet tournoyant qui perturbait quand bien même elle s'arrêtait avec l'aide du vent. Ce vent dans ses cheveux, il était son meilleur confident dispersant ses songes aux quatres horizons comme un semeur laboure son champ. Elle le regardait amoureuse qu'elle était de cet univers sans jamais vouloir se détacher. Même son chain qui pourtant faisait partie des ténèbres s'inquiétait, il voletait autour d'elle comme un voile translucide. Ses deux yeux yeux étaient persuadés qu'il s'agissait de leur dernière nuit... Comment pouvait-il savoir? Et s'il se trompait??

Une jeune femme apparut, tout de blanc vétue, elle avait la peau aussi lisse et éclatante qu'une opale et sur ses hanches semblaient se balancer des airs interdits. Elle ne pouvait être humaine et pourtant Favore se mit depuis ce jour à l'admirer de toute sa force, de tout son être. Sa vie était depuis lors reliée à ses visites nocturnes où même en ne disant rien elle la rassurait. Favore oublia le temps, ses soucis; tout lui semblait plus agréable comme si elle redécouvrait une vie qu'on lui aurait arrachée. C'était une expérience unique pour elle qui n'avait vécu que pour protéger les autres. A présent elle vivait pour partager des instants, on se mit à l'aimer dans son entourage, elle se mit à sourire. Son ombrule se sentie oubliée, délaissée. Il lui arrivait de jouer avec des enfants, mais comme elle n'était pas constituée de matière : rattraper un ballon était une tâche plus qu'ardue. Le chain regardait son amie dormir, elle dormait moins souvent comme si à présent elle devenait comme les autres... L'ombrule était inquiète... mine de rien on pouvait être une ombre mais avoir besoin d'amour et c'était le cas d'ombrule.

Favore n'osait jamais approcher Sénélée car c'était son nom cette jeune femme qui n'apparaissait que lorsque la lune venait et fuyait aux premiers rayons du matin comme une âme en peine. Le jour Favore songea à un moyen de présenter Sénélée aux autres Scylles. De son côté la fille de la nuit refusait, et refusait toujours en ouvrant grand ses yeux comme si Favore parlait d'une chose insensée voire horrible. Favore se mit à désespérer, elle ne voyait plus ni les journées ni les nuits se dérouler. La jeune femme aux cheveux ondulés perdait tout repère et même elle ne voyait plus son chain; elle se sentait coupé du monde mais appaisée. Où était-elle? Comment pouvait-elle le savoir? Au fond de son coeur, elle voulait être la nuit pour rejoindre Sénélée...

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Ioshua Aztarth
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MessageSujet: Re: Fictions en vrac   Fictions en vrac Icon_minitimeMer 28 Mar - 19:41

Une vie pour une seconde d'éternité


Jamais nous ne serons séparés. Tels étaient tes mots tandis que je songeais à toi la neige tombait sur mes épaules. Cette simple écharpe me couvrait mais ma peine s'exprimait à elle à coeur ouvert. Rien ne parvenait à me guérir. J'étais là, je ne voulais plus bouger de ce pont jusqu'à ton retour. Ta calèche s'était -elle tant éloignée de cette ville qui t'avait vu naître. Nous n'avions que quelques jours que je ne pouvais me passer de ta présence à mes côtés. Etait-ce ma faute si je ne pouvais me passer de toi? Etait-ce le coup du sort que je puisse plus manger ni dormir depuis que je savais que tu te trouvais dans cette ville voilà quelques jours, j'aimerais te serrer dans mes bras et voir ton regard qui savait me comprendre. Nous étions jumeaux, tu es comme une partie de moi même, mon mari s'inquiète que je tente à ce point de te retrouver, il ignore que toute cette neige ne peut m'empêcher de t'attendre. Ce n'était une amitié forte que rien ne pouvait effacer. Un jour alors que je venais de me lever, je te vis passer dans une calèche tirée par deux chevaux blancs au panache somptueux. Tu semblais si heureuse. Mon coeur faillit se suspendre quand tu ne me regarderas que vaguement.

Le véhicule dégagea sur les bas côté des monticules de neige et me laissa là sans plus de considération que si je n'avais été qu'un poteau indicateur. Mais rien n'était indiqué ! Tout était flou et se voilait ! En quoi avais-je cru ? ... Tu avais ta vie, j'avais eu la mienne et même si la mienne me conduisait vers toi, tu te sentais appelée ailleurs. Et cet homme auprès de lui qui était-il ? En rentrant à mon logis, je me servis une louchée de soupe en essayant de t'inventer une vie, une vie dont j'ignorais tout. J'avais besoin d'avoir une conversation... Alors je me mis à créer un personnage du nom d'Aline. c'était son nom. Aline avait une soeur du nom de Frieda comme la déesse nordique. Leurs cheveux étaient tous les deux d'un blancs parfait. Ses aventures débutèrent par cette seule phrase " Un jour, on m'emporta vers un pays dont j'ignorais tout... " Puis mes journées, mes nuits s'alimentaient de cafés et de sandwich, se rythmaient par des coups de plume exhalés. Mes pieds bougeaient tant cette aventure me distrayait de cette vérité trop cruelle.

Vers onze heures du soir, après avoir vécu de nombreuses aventures et discussions auprès d'Aline, je décidais enfin de lui écrire.. sans espoir de réponse. Je crois que j'avais juste besoin d'avoir un semblant de contact sinon je risquais d'en devenir folle. A mon encre se mêlait une toute autre substance, celle de mon sang tant le fait d'écrire m'avait limé les mains. A quoi je ressemblais ? Je n'en avais aucune idée... Je postais mon courrier en soupirant tandis que je rentrais au foyer. La nuit même un monstre vint me trouver. Il me charma tant que j'accepta toutes ces propositions. Cette fois ci, excuse moi chéri je ne reviendrai plus... Ce chain était pour moi l'occasion de te revoir, ne serait-ce qu'une fois, de te revoir et de te serrer. Besoin de te sentir près de moi, plus que de sentir ma vie alors puisque c'était le tribut à payer, je cédais mon corps à ce chain...

Nous nous retrouverons... Ma soeur où que tu puisses être... N'aie pas peur de moi, tout ce que j'ai pu faire... Je l'ai fait pour Aline, pour toi, pour tout ce que nous avions partagé et ce qui m'arrive sera de mon ressort. J'étais désespérée, il a su me trouver, je n'ai pu décliner, une si belle occasion de te retrouver... Ma liberté était ce que j'avais de plus chère voilà pourquoi je te l'ai offerte. Quand tu me croiseras, sache que je ne regrette rien et que je suis heureuse...

P.S (Voilà ça faisait longtemps que pas écrit de nouvelle *__* Contente !)

musique qui m'as inspirée ---> https://www.youtube.com/watch?v=2F45HM6XRQo
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MessageSujet: Re: Fictions en vrac   Fictions en vrac Icon_minitimeLun 9 Avr - 20:16

Assis en touche

Une porte ouverte, envie de m'y glisser pour juste avoir l'espoir de te retrouver. Mais j'ai comme une lassitude. Une envie de me laisser sur ce banc où la vie m'a laissé et compté les secondes qui s’écoulent. J'aimerais que ma peine tout comme ce temps infâme s'écoule mais l'ingrat lui pour qui j'ai eu tant d'attention ne s'arrête pas. J'entends d'ici la roue tournoyer sans cesse emportant dans son élan des voix perdues ou absentes. Sur ce banc où je n'attendais personne, je restais prostré car c’était ce que je faisais de mieux. J'aurais voulu être comme toi aussi fort et pouvoir toujours garder ce sourire, mais il faut croire que tu l'auras emporter avec toi dans une de ces grandes valises que tu avais l'habitude d'emmener. Tes roulettes faisaient un bruit d'enfer, je te l'ai reproché mais ce bruit manque tant à mes oreilles à présent. Tu es un idiot fini, je te déteste. Pourquoi m'avoir laissé derrière toi en sachant que je ne pouvais vivre sans toi? Comment apprécier de nouveau ce souffle sur ma nuque ? Comment apprécier juste la tiédeur d'un soir après une journée de fatigue sans toi?

Je me rappelle chacun de tes traits, j'entrevois tes lèvres bouger tandis que tu me racontais ta journée. J'aurais voulu toujours faire partie de tes journées, de ton univers. Moi je t'écoutais sans rien ajouter. L'avais-tu mal pris ? C'était à voir... Les passants ne s'arrêtent pas même pour saluer un homme qui pleure. Non on ne s'arrête pas pour ces choses là. Ces choses ne les concernent pas après tout. Cela ne concernait que nous, pronom magique à présent absent de mon vocabulaire. Je te regrette, je te hais, je te hais. Tu me parlais d'elle alors que j'étais là. Tu me disais qu'elle était belle quand je détournais les yeux, tu riais de ses blagues quand je souriais sous la pluie. Tu n'avais rien vu, tu étais heureux alors comment te le reprocher, toi que j'aimais.

Un chien vint à passer, lui avait vu que j'existais, comme quoi les bêtes avaient peut-être une âme quelque part, je l'ignorais et je m'en foutais. Plus le temps passait, plus je te sentais t'éloignais et ce fil qui me maintenait se rompre. Je m'affalais alors sur ce banc que je n'avais su quitter car trop cher en mon coeur. Ce banc de nos discussions, ce banc de nos retrouvailles. Comment aurais-je pu prévoir que tu me choisirais finalement ? Tu revins mais je n'étais plus là, tu me pris dans tes bras non pas comme un frère mais plutôt comme ton amant. J'étais heureux enfant que j'étais que dans ton coeur tu aies fini par m'accepter, moi qui ne savais que t'aimer. J'étais assis comme des joueurs en touche, tu as su me relever. Car seul ton toucher pouvait me tirer des songes qui m'habitaient. Et même si tu ne peux me l'affirmer, je savais que ta décision t'avait porté vers moi.

[et hop petite actualisation de ma boîte à fiction xD]
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MessageSujet: Re: Fictions en vrac   Fictions en vrac Icon_minitimeLun 23 Avr - 13:20

Les hommes de la mort ( ouais titre naze comme d'hab XD)

Nous sortions tous de la faculté, je m'en rappelle bien. Je m'étais arrêtée comme à mon habitude plusieurs fois, trop de fois sans doute. Voulant presser ensuite le pas, je m'aperçus vite que si je n'apercevais plus mes camarades, c'était qu'ils étaient bien trop éloignés. Après quelques pas, des pensées m'envahirent retraçant tout une journée de travail. La journée avait commencé aux aurores par une matière hautement édifiante, nous étudions une matière qui nous horripilait. " La question n'est pas quel logiciel est bon pour quel structure, mais comment le SQL révolutionne le système informatique". Bref passionnant. La classe dormait bien en se reléguant implicitement.

Chacun dormait à tour de rôle ou rêvait tout en veillant à ce que ça ne soit pas voyant. C'était dingue comme le dialogue peut parfois s'accomplir sans qu'aucune parole ne soit prononcée. Après hop résumé de texte. Au moins ça réveille, c'est sympa, ça vous fait oublier une heure de somnolence. La journée va en s'améliorant, le pire était passé. Comme d'habitude, nous nous déplacions en large troupeau sans jamais en laisser un à part. Solidaires jusqu'au bout, nous allions même ensemble aux renseignements. Non vous ne rêvez pas ce n'est pas une manifestation, ni une rébellion, ce sont juste des étudiants en quête d'informations.

A la fin de la journée, on retrouvait chaque petit groupe. J'étais moi-même dans un petit groupe avec qui je suis parfois. Au début on m'attendait vu que je n'abusais pas, mais à force de multiplier les arrêts, ils avaient dû avoir quelque chose à faire. Mes yeux aperçurent un raccourci, mais le passage fut vite bloqué par des ronces. Cherchant un moyen de passer, je passais ma tête puis mes épaules qui furent griffées. De fines traînées sanguinolentes firent leurs apparitions. Ce n'était pas l'indifférence qui m'animait mais je pensais à cette époque que ce détail n'était pas important. Le chemin du foyer m'apparut donc et j'eux la satisfaction d'y parvenir plus rapidement.

Le lendemain au réveil, je constatais que ma blessure loin de s'être cicatrisée avait noirci. Un peu dégoûtée, j'appliquais un produit avant d’enfiler un haut à manches longues. Je pris le même trajet que la veille bien qu'il m'ait coûté cette blessure peu esthétique. Je me baissais pour franchir ce passage, en faisant cette fois attention à ne pas me griffer à nouveau. Les branches ne firent que m’effleurer. Je m'en sortis cette fois mieux que la veille. Alors que je relevais la tête, des mains me saisirent, des mains que je ne connaissais pas. Avais-je résisté ou non ? Avais-je résisté longtemps ou avais-je dû abdiqué rapidement? Je ne m'en rappelais plus, c'était si la seule vision qui me restait était ces murs de béton.

De nombreux jeunes avaient été capturés, on nous avait déshabillés dans notre inconscience. Nous avions les mêmes vêtements avec autour de notre cou le même médaillon comme si on avait voulu nous marquer. Une femme agitait son médaillon fébrilement. Prise de compassion, je n'osais me lever mais je me déplaçais tout de même en rampant un peu vers elle. Sa main tremblait, elle était sous le choc, nous l'étions tous mais elle ne semblait pas le supporter. Je ne la connaissais pas, mais je lui saisis les mains pour lui signifier que bien que je ne pouvais rien faire pour la délivrer, j'étais là. Mon geste eut l'effet de rassembler des personnes autour d'elle, son malaise se dissipa peu à peu comme si notre solidarité l'avait dissous. Cela me rappelait notre promotion. Ce n'était pas parce que la situation était pénible, inconnue, nouvelle que je changerai ma manière de faire.

On nous annonça qu'un homme viendrait nous inspecter. Un prisonnier se rapprocha de moi, il me dit dans le cou de ne surtout pas répondre aux questions de l'homme, de ne pas le regarder dans les yeux et de ne pas fixer son chien. Quand il me parla d'un chien, j'en eus les frissons. Il me semblait fiable, alors j’avais observé chacun de ses ordres à la lettre même si je me mettais à tressailler. Il était comme la mort en personne. Je comprenais soudainement mieux les préceptes du prisonnier. On ne peut regarder la mort dans les yeux sans qu'elle ne vous prenne... C'était donc cela. Chacun fit ce que le prisonnier lui avait dit. Tout le monde aurait pu être épargné. Ce fut le tour de cette femme. Elle se remit à trembler, puis elle se mit à pleurer et à répondre à toutes les questions du type. Le masque qu'il portait sur le visage se déforma, il fondit sur elle ou en elle comment savoir? Il ne resta plus d'elle qu'un corps sans vie... Il lui avait aspiré son essence vitale.

Les jours s’enchaînèrent. On nous menait la vie dure, j'en venais presque à regretter tous ces cours où je m'ennuyais mais où j'étais en sécurité. Une fois je n'arrivais pas à dormir, une femme vint me trouver, me donnait des baffes puis me reposa sur un des lits de fortune qu'ils avaient eu la décence de nous offrir. Le jour, ils nous faisaient travailler, la nuit on se devait d'obéir à chacun de leurs souhaits. Des hommes et des femmes prisonniers étaient parfois emmenés, puis on les retrouvait le lendemain bâillonnés pour la journée avec des lueurs de désespoir dans les yeux. J'avais peur pour eux, pour moi, pour nous. Cette situation dégénérait. Certains même devenaient fous. Autant vous dire qu'ils étaient éliminés et que nos ravisseurs plaçaient leurs corps près de nos lits pour nous signifier que notre nombre baissait.

Je me protégeais du mieux que je pouvais, j'avais ainsi pu échapper aux sévisses de la nuit... mais ceux du jour me détruisaient eux aussi peu à peu. Ensuite, on vint nous dire au bout d'une semaine que l'on pouvait écrire à nos familles. Je n'en avais pas envie. Ils allaient tous contrôler comme à leur habitude. C'était encore une de leurs ruses pour nous faire espérer. Je jetais un coup d'oeil sur l'adresse qu'écrivait mon voisin avec un stylo tremblant. Il écrivait rapidement de peur qu'on ne lui retire ce droit. Moi, je n'avais pas envie de me battre ainsi. J'étais bien déterminée à sortir de cet enfer. Puisqu'il nous répétait qu'ils ne comptaient pas nous garder... hé bien j'allais appliquer ce qu'ils disaient.

Pendant qu'ils nous faisaient sortir dans la cour, je proposais mon projet d'évasion à certains qui me suivirent. En faisant la courte échelle, en surveillant les regards de nos détenteurs nous avions réussi à leur fausser compagnie. Ce souvenir me hante, toujours et encore tandis que je roule pour leur échapper à travers tout le territoire. Ils avaient investi dans un bateau volant immense, un de ces vieux voiliers des siècles passés. J'habite actuellement dans un petit appartement le long d'une descente allant vers le cours d'une rivière. J'ai voulu étendre mon linge, mais je ne sais pas ce qui m'a piqué d'afficher ce maudit habit qu'ils nous avaient remis. Je ne sais pas non plus pourquoi un homme d'une vingtaine d'années a depuis mon balcon voulut viser sur eux. Je suis sortie dehors, je ne les avais pas reconnus. Sitôt leurs identités perçus, je me mis à courir vers mon immeuble, je cherche mes clefs, où sont-elles ? Les voilà juste derrière moi ! Je monte l'escalier ! Arrivée dans ma chambre où mon mari se trouve, je me mets à appeler son nom...

" Il ne viendra pas... Il n'a jamais existé.. C'est un rêve que l'on avait créé pour toi... "

De nombreuses questions viennent, je veux en savoir plus mais la seule réponse qui s'offre fut une balle lancée en plein coeur. C'est ainsi que je suis morte, morte dans le doute le plus profond en cherchant ou recherchant ce que j'avais bien pu vivre... Où était dans tout ce mélange de souvenirs la vérité? Que m'avaient-ils fait? Sur le sol mon sang se répand en une flaque dont je suis le centre... Mes agresseurs ouvrent la porte, la ferment derrière eux comme si cette histoire n'était rien d'autre qu'une de plus à leur score... Etaient-ils des hommes de la mort?
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